LES CATILINAIRES ♦ AMÉLIE NOTHOMB




Les Catilinaires
de Amélie Nothomb

Genre : Contemporain
Mon édition : Le Livre de Poche
160 pages




Résumé : « La solitude à deux, tel était le rêve d’Émile et de Juliette. Une maison au fond des bois pour y finir leurs jours, l'un près de l'autre.
Étrangement, cette parfaite thébaïde comporté un voisin. Un nommé Palamède Bernardin, qui d'abord est venu se présenter, puis a pris l'habitude de s'incruster chez eux chaque après-midi de quatre heures à six heures. Sans dire un mot, ou presque. Et cette présence absurde va peu à peu devenir plus dérangeante pour le couple que toutes les foules du monde... »

♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Mon avis :
Les Catilinaires, c’est l’histoire d’Emile Hazel, un ancien professeur de grec et de latin au lycée, qui choisit de s’établir avec sa femme Juliette dans la maison de leurs rêves, à la campagne, isolée dans une clairière. Tout semble aller pour le mieux, ils sont heureux ensemble depuis 60 ans, et enfin, ils vivent leur vie rêvée tant méritée.

Malheureusement, tout n’est pas aussi rose que prévu. Leur seul voisin, le médecin Palamède Bernardin, s’impose chez eux tous les jours, sans exception, de 16h à 18h.
Affronter un bavard est une épreuve, certes.
Mais que faire de celui qui vous envahit pour vous imposer son mutisme ?
Ce qui m’interpelle dans ce livre, c’est que je ne sais pas quoi en penser du tout. Dès le début, on nous met en garde et nous parle de l’ignorance de soi, de ce que l’on est. Et force est de constater que le livre se termine sur cette même constatation.
On ne sait rien de soi. On croit s'habituer à être soi, c'est le contraire. Plus les années passent et moins on comprend qui est cette personne au nom de laquelle on dit et fait les choses. Ce n'est pas un problème. Où est l'inconvénient de vivre la vie d'un inconnu ? Cela vaut peut-être mieux : sachez qui vous êtes et vous vous prendrez en grippe.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Ce n’est pas l’écriture, mais l’histoire en elle-même. Je n’ai pas été captivée d’emblée, comme pour Cosmétique de l’ennemi. Et je dois bien avouer que je ne l’ai pas non plus été par la suite. Oui, je souhaitais connaitre le dénouement de l’histoire, mais cela me laissait dans une relative indifférence.

J’ai été très dérangée par les descriptions faites du médecin et de sa femme. Oui, ils sont obèses, mais ici ils sont complètement déshumanisés, tels des monstres. Je pense que l’intention derrière l’utilisation de ces termes est de faire vibrer notre corde sensible, l’empathie que l’on développe en lisant ces passages, que l’on n’aurai pas autrement. On a de la peine pour ces voisins qui semblent souffrir, et de la peine de voir le couple Hazel être aussi dégoûtés par eux. Cependant j’ai eu du mal à lire certains passages, que je trouvais vraiment cruels.

L’ambiance est pesante, du début à la fin du livre, de manière à nous faire réfléchir. Réfléchir à la différence entre la perception du bien, et du mal que l’on peut faire. L’auteure réussit à nous remettre en question, comme dans Cosmétique de l’ennemi. Sa plume est toujours aussi fluide et efficace, jouant beaucoup sur les mots pour modifier notre perception.

En conclusion : Je suis assez mitigée par cette lecture, des points positifs comme négatifs. Je ne peux pas dire que j’ai aimé, mais je ne peux pas non plus dire que je n’ai pas aimé.

Ma note : ★★★


Prochaine lecture : Miracle Morning / Doctor Who – Dixième docteur #1 (BD)

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