COSMÉTIQUE DE L’ENNEMI ♦ AMELIE NOTHOMB
Cosmétique de l’ennemi
de Amélie Nothomb
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Genre : Contemporain
Mon édition : Le livre de poche
120 pages
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Résumé : « « Sans le vouloir, j’avais commis le crime parfait : personne ne m’avait vu venir, à part la victime. La preuve, c’est que je suis toujours en liberté. »
C’est dans le hall d’un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite.
Le coupable désigné d’avance.
Il lui a suffi de parler. Et d’attendre que le piège se referme. C’est dans le hall d’un aéroport que tout s’est terminé.
De toute façon, le hasard n’existe pas. »
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Mon avis :
Nous sommes dans un hall d’aéroport, entre deux hommes, qui semblent coupés du reste du monde. Nous assistons à leur dialogue alors que Jérôme August, homme d’affaire, essaye avec difficulté de poursuivre sa lecture, tandis que l’autre homme, Textor Texel, s’impose à lui, et lui raconte son passé et ses premiers pas de meurtrier.
- Que me demandez-vous, au juste ?
- De m’écouter.
- Il y a des psy, pour ça.
- Pourquoi irais-je chez un psy quand il y a des aéroports pleins de gens désœuvrés tout disposés à m’écouter ?
C’est seulement le deuxième livre que je lis de cette auteure, le premier étant Le Robert des Noms Propres, quand j’étais petite. Je compte d’ailleurs le relire bientôt. Je suis donc ce qu’on pourrait appeler une novice en Amélie Nothomb, et j’avais un peu peur de ne pas accrocher au style.
J’ai commencé par Cosmétique de l’ennemi parce que le titre et la quatrième de couverture me tentaient bien. J’ai donc ouvert ce livre, et là, stupeur ! Tremblement ! (Ok, j’arrête avec cette blague pourrie), je suis face à un texte de 120 pages, police 14 minimum, sans chapitre, sans saut de ligne. Ok, donc il semblerait que nous soyons en présence de ce que j’appelle communément un pavé, qui de plus, est constitué d’un seul dialogue. Pas le choix, si je ne veux pas perdre le fil, je vais devoir le lire d’une traite !
C'est drôle ce besoin qu'ont les gens d'accuser les autres d'avoir gâché leur existence. Alors qu'ils y parviennent si bien eux-mêmes, sans l'aide de quiconque.
Au début, j’ai eu un peu de mal à accrocher à l’histoire. Textor est un homme irritable, et je n’étais pas sure de réussir à finir le livre à cause de lui. Et puis plus le dialogue avançait, plus j’avais envie de découvrir le passé de Textor, ce qu’il avait fait, ce qu’il recherchait. Le dialogue devient de plus en plus complexe, et on arrive à une révélation, pas si extraordinaire que ça, mais qui conclue ce roman comme il se doit !
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman, qui au final démarre avec très peu d’éléments, et finit par nous proposer un texte très riche. 120 pages sans temps morts, dans un aéroport. Pas facile à faire je pense !
En conclusion : Très bon livre, que je recommande à ceux qui aiment le style d’Amélie Nothomb, ou qui aimeraient le découvrir.
Ma note : ★★★★
Prochaine lecture : Miracle Morning
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