LE FEU DE LA SOR’CIERE (LES BANNIS ET LES PROSCRITS #1) ♦ JAMES CLEMENS

Les bannis et les proscrits #1 : Le feu de la sor’cière

de James Clemens

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Genre : Fantasy

Mon édition : Bragelonne

421 pages

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Résumé : « Par une nuit fatale, dans le merveilleux pays d’Alasea, frappé par une malédiction, trois mages firent un ultime acte de résistance, sacrifiant tout dans l’espoir de préserver le bien. Cinq cents plus tard, au jour anniversaire de cette nuit sinistre, une petite fille hérite d’un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu’elle puisse comprendre son terrible don, le Seigneur Noir lance ses monstres ailés pour la capturer et lui rapporter la magie embryonnaire qu’elle détient. Fuyant les hordes des ténèbres, Elena est précipitée vers une issue terrible… et vers la compagnie d’alliés inattendus. Formant avec eux une bande de parias et de hors-la-loi, elle va tenter de combattre les forces inexorables du mal et de secourir un empire autrefois glorieux… »

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Mon avis :

Tout d’abord, sachez que l’auteur est un menteur.

Cette phrase est la première de cet ouvrage, et elle a de quoi intriguer. On nous parle alors d’un cercle très fermé d’étudiants autorisé à lire ce livre, qu’il ne doit absolument pas être lu par quelqu’un d’autre. Très bien, je me considérerai donc comme l’un de ces étudiants, c’est décidé ! Puis, on rentre dans le vif du sujet.

Le récit commence par la création du Grimoire, un livre magique qui a été créé pour conserver une partie de l’esprit du Chi, qui va quitter ses initiés. Le Chi, c’est une sorte de magie. Les initiés, exclusivement masculins, ont tous une « Rose » de pouvoir sur leur bras « principal » (droit si l’initié est droitier, gauche sinon), qui se recharge avec le soleil. Malheureusement, le Seigneur Noir qui envahit le pays depuis plusieurs mois compte anéantir ce pouvoir, et tous ses adeptes. 

Il est dit, selon une prophétie, que l’héritière de la Sor’cière Sisa’kofa apparaitra au bout de 500 ans, et que son pouvoir, « forgé dans les flammes », sera immense. Mais comment une Sor’cière, un être maléfique, c’est bien connu, puisque seuls les hommes peuvent manipuler la magie, pourrait les sauver du joug du Seigneur Noir et de ses créatures de cauchemar ?

Selon la légende, elle fut détruite par le Chi pour avoir osé utiliser la magie sanglante. Depuis, toutes les femmes sont condamnées à saigner à chaque lune pour expier les atrocités qu'elle a commises.

On rencontrera Elena, une jeune fille de 13 ans qui vit en Alaséa avec son frère et ses parents. Malheureusement, le jour de son entrée dans l’âge adulte, elle découvrira également, sans vraiment le comprendre, qu’elle est la détentrice de la Rose de la Sor’cière. Le soir même, deux individus se rendent chez elle, et elle sera alors obligée de fuir et de partir dans une quête qui semble impossible, en compagnies de personnages tous plus étranges et torturés les uns que les autres.

Le premier personnage que l’on rencontre dans le livre, mais le deuxième du point de vue de l'histoire, est Er’ril, un guerrier qui a participé à la création du Grimoire. Il a donc plus de 500 ans et est condamné à la jeunesse éternelle. Il reste mortel cependant, mais ne vieillira jamais. L’errance est son mode de vie, et il n’a désormais foi en personne d’autre que lui-même, et encore. 

On fera également la rencontre d'un demi-Ogre, Tol’chuk, banni de ses terres, de deux frères Si’lura (la race des métamorphes), Mogweed et Fardale, condamnés à rester dans la peau d’un homme et d’un loup, de Kral le Montagnard, de Nee’lahn, la nyphai (nymphe) et de Méric l’el’phe, qui vont tous faire partie de l’aventure. Chacun a une mission, un but bien précis : sauver son peuple ou se sauver soi-même, se venger, retrouver un roi perdu… Et bien sûr, tous vont être attirés par la Sor’cière. 

Nos oracles parlent d’une sor’cière qui apparaîtra dans la même vallée que notre roi perdu. Elle attirera des protecteurs venus de tous horizons comme une flamme attire les papillons, et son pouvoir croîtra jusqu’à ce qu’elle ravage nos anciennes contrées.

Cette saga est vraiment riche en personnage, ce qui peut paraître un peu déroutant au premier abord. J’ai eu du mal à me plonger dedans, comme dans beaucoup de premiers tomes du genre Fantasy/Fantastique. Il faut réussir à s’approprier le vocabulaire, la géographie, la politique de l’univers décrit. Mais une fois chaque personnage introduit, on est vite plongé dedans, pour n’en ressortir qu’à la fin de la dernière phrase. Il y a une grande diversité, dans les caractères, les créatures, les situations. 

J’ai adoré la plume de James Clemens. Elle est fluide, claire, et je dois avouer que je ne me suis pas ennuyée une seule fois, au point que je l’ai terminé bien plus rapidement que prévu. Je me suis imaginée chaque scène, chaque personnage, grâce à ses descriptions toujours dosées avec justesse. On n’est pas assommé de descriptions, ni laissé en proie à l’inconnu. 

En conclusion : Ce n’est pas un coup de cœur, mais presque ! A voir si cet enthousiasme se renouvelle avec le tome 2 !

Ma note : ★★★★★

Prochaine lecture : Magnus Chase et les Dieux d’Asgard #1 : L’épée de l’été