A CONJURING OF LIGHT (SHADES OF MAGIC #3) ♦ V.E. SCHWAB (VO)


Shades of Magic #3 : A Conjuring of Light
de V.E. Schwab

Genres : Young Adult, Fantasy
Mon édition : Tor Books (Hardcover) (VO)
624 pages




/!\ Attention ! Spoilers évidents si vous n’avez pas lu les tomes précédents ! /!\

Résumé (VO) : « Witness the fate of beloved heroes - and enemies.
THE BALANCE OF POWER HAS FINALLY TIPPED...
The precarious equilibrium among four Londons has reached its breaking point. Once brimming with the red vivacity of magic, darkness casts a shadow over the Maresh Empire, leaving a space for another London to rise.
WHO WILL CRUMBLE?
Kell - once assumed to be the last surviving Antari - begins to waver under the pressure of competing loyalties. And in the wake of tragedy, can Arnes survive?
WHO WILL RISE?
Lila Bard, once a commonplace - but never common - thief, has survived and flourished through a series of magical trials. But now she must learn to control the magic, before it bleeds her dry. Meanwhile, the disgraced Captain Alucard Emery of the Night Spire Spire collects his crew, attempting a race against time to acquire the impossible.
WHO WILL TAKE CONTROL?
And an ancient enemy returns to claim a crown while a fallen hero tries to save a world in decay. »

♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Mon avis :
“Scars are not shameful, not unless you let them be. If you do not wear them, they will wear you.”
Dans le deuxième tome, on quittait Lila dans le Londres Rouge qui tentait de rejoindre un Kell agonisant (et par extension Rhy aussi) dans le Londres Blanc, en proie à Osaron qui essaye de quitter le corps et l’esprit d’Hollande pour entrer dans le sien. L’histoire prend place immédiatement après. Tout le tome sera la quête de la destruction d’Osaron. Je n’en dit pas plus, tout le reste serai du spoil !
“Love and loss,” he said, “are like a ship and the sea. They rise together. The more we love, the more we have to lose. But the only way to avoid loss is to avoid love. And what a sad world that would be.” 
Je ne pouvais pas attendre la sortie VF de ce tome. La fin du 2 est juste une torture, et donc je me suis lancée dans ma lecture en VO la plus ambitieuse jusqu’ici : ce livre de 624 pages, dont l’audio fait presque 20h (contre 13 pour mes autres lectures). Autant vous dire que je l’ai savouré jusqu’au bout. J’ai ainsi pu découvrir la plume originelle de V, et je dois dire que je suis agréablement surprise de voir que la traduction VF avait réussi à retranscrire la magie de l’oeuvre originale. J’avais peur d’avoir beaucoup de mal sur le vocabulaire, puisque Shades of Magic n’est pas la saga la plus simple en terme de vocabulaire que j’ai pu lire jusqu’ici. Mais finalement, je me suis laissée portée par les mots, et je n’ai pas eu plus de difficultés que pour d’autres !
“Life isn't made of choices, it's made of trades. Some are good, some are bad, but they all have a cost.”
Clairement, le tome 3 contraste avec les deux autres. Si le premier nous place l’histoire, les lieux, les personnages, et que le deuxième est un tome de transition plutôt joyeux (dans l’ensemble, on se comprend !), le dernier tome est sombre. On sent que d’une façon ou d’une autre, ce sera la fin. Je ne vais pas vous mentir, avant de tourner chaque nouvelle page, avant de commencer chaque nouveau chapitre, je me sentais fébrile. Plus on approchait de la fin et plus j’étais stressée. Normalement, dans ce genre de situation, je regarde si à la dernière page il y a le nom de mes personnages préférés, juste pour savoir si ils survivent ou pas. Là, j’ai décidé de ne pas le faire. Et arrivée à la dernière partie, qui s’appelle “Anoshe”, j’étais en PLS. Encore plus que lorsque j’ai vu que le dernier chapitre du tome 2 s’appelait “catastrophe” ou quelque chose du genre. Comment vous mettre mal jusqu’à la fin !
“She was a thief, a runaway, a pirate, a magician.She was fierce, and powerful, and terrifying.She was still a mystery.And he loved her.”
Vraiment, jusqu’à la fin, tout est possible. Et c’est la beauté de ce livre : un mélange d’espoir et de désespoir, de peur, d’appréhension, d’angoisse, mais aussi de joie. J’ai pleuré, beaucoup, tout au long du livre mais aussi à la fin. Les meilleurs livres sont ceux qui nous transportent, qui nous font vivre l’histoire, qui nous touchent, et qui nous font regretter de tourner la dernière page. Et là, j’ai eu beaucoup de mal à me dire que ça y est, cette saga est terminée, que la page finale se tourne, et que je ne reverrais plus Kell, Lila, Rhy, Holland et Alucard. J’ai rarement eu un coup de coeur aussi fort pour un univers, une histoire et des personnages, et je pense que cette saga restera longtemps gravée en moi. Certaines citations finiront d’ailleurs dans ma chambre, bien en vue, tellement elles sont fortes et me parlent. D’ailleurs, la définition de “Anoshe” que V donne m’a aidée à tourner la page sur certains événements de ma vie. Je vous mets la définition en citation !
“Anoshe was a word for strangers in the street, and lovers between meetings, for parents and children, friends and family. It softened the blow of leaving. Eased the strain of parting. A careful nod to the certainty of today, the mystery of tomorrow. When a friend left, with little chance of seeing home, they said anoshe. When a loved one was dying, they said anoshe. When corpses were burned, bodies given back to the earth and souls to the stream, those left grieving said anoshe.
Anoshe brought solace. And hope. And the strength to let go.”


[EDIT 13/06/18]

Cela fait maintenant une semaine que j’ai terminé ce livre, et plusieurs choses me paraissent à présent évidentes, avec le recul. Je vais donc vous parler rapidement de ce que j’ai compris sur ce troisième tome, qui est mon avis, mon ressenti, et n’est en aucun cas confirmé par l’auteur, donc ce que je dirais peut être totalement faux. 


[DEBUT SPOILERS TOME 3]

Dans ce dernier tome, Osaron envahit la ville. Il se propage comme une maladie, et lorsque l’esprit de la personne ne le combat pas, il peut alors manipuler son corps à sa guise. Cependant, certaines personnes se battent. A l’image de la petite soeur de Alucard, Anisa, si l’esprit n’est pas assez fort, le corps est détruit et se transforme en cendre. En revanche, si l’esprit est puissant, que la volonté est là, le corps s’en sort affaibli, avec quelques cicatrices, mais ne peut plus être contrôlé. Et il y en a, peu, les Antaris, qui sont immunisés contre Osaron, sauf s’ils le laissent entrer. J’ai le sentiment que dans ce livre, Osaron est une personnification de la dépression. Elle peut toucher tout le monde (puisque même les Antaris, s’ils se laissent convaincre, peuvent être à sa mercie), certains se laissent porter par elle sans lutter, d’autres luttent et perdent le combat contre la maladie, mais d’autres se battent et en sortent plus forts. Pour moi, ce roman m’a fait réaliser que la dépression n’est pas une fin, qu’il faut continuer de se battre, parce qu’il est possible de s’en sortir. Mais que l’on n’est pas obligé de le faire seul. Ici, les Antaris et Alucard viennent à bout de ce monstre ensemble et sauvent le pays. A l’échelle d’une personne, cette équipe serait composée de proches, et ensemble; la guérison serait possible.

Bien sûr, ce n’est qu’une théorie, et elle est même plutôt bancale sur certains aspects, mais j’aime à croire qu’il y aurait un sens caché qui serait là pour redonner espoir aux personnes qui ont des difficultés avec la dépression. 

[FIN SPOILERS TOME 3]


En conclusion : Je dirais que ce livre a été l’apothéose d’une saga merveilleusement bien écrite, qui a su me transporter, me toucher et qui restera en moi une bonne partie de ma vie. Un coup de coeur pour ce livre, et un immense coup de coeur pour cette saga !

Ma note : ★★★★★


Tomes précédents :

Prochaine lecture : Legendary (VO), Le Faiseur de Rêves, The Hate U Give

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