EVERYTHING EVERYTHING ♦ NICOLA YOON

Je vais diviser cette chronique en deux, une partie pour le livre et l’autre pour le film adapté. 

◊ Le livre ◊

Everything Everything

de Nicola Yoon

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Genres : Young Adult, Romance, Contemporain

Mon édition : Bayard

360 pages

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Résumé : « Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre. »

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Mon avis :

Le plus grand risque de la vie, c’est de ne pas en prendre.

Cette phrase, Maddy, 18 ans, va en faire sa maxime tout au long de ce roman. Cette jeune fille vit recluse dans une grande maison depuis 17 ans, avec pour seuls contacts autorisés sa mère (qui est également son médecin), son infirmière, la fille de celle-ci et très très très occasionnellement, ses professeurs par correspondance. Maddy a la maladie de l’enfant bulle, et à cause de cela, le moindre virus peut la tuer. Elle n’est donc plus sortie de cette maison depuis qu’elle a été diagnostiquée, à l’âge d’un an. 

J’ai lu beaucoup plus de livres que vous. Peu importe combien vous en avez lu, j’en ai lu plus. Croyez-moi. J’ai eu tout le temps.

Et puis un jour, Maddy fait la connaissance, à distance, d’Olly, son nouveau voisin. Peu à peu, les deux adolescents se lient d’amitié, et Maddy commence à se rendre compte que sa vie ne lui convient plus, qu’elle veut plus. 

Il m’arrive de relire mes romans préférés en partant de la fin. Je commence par le dernier chapitre, et je lis à rebours jusqu’au premier.
Quand on lit de cette manière, les personnages vont de l’espoir vers le désespoir, de la connaissance de soi vers le doute. Dans les histoires d’amour, les couples sont d’abord amants, avant de devenir des étrangers. Les récits d’initiation se transforment en récits d’égarement. Des personnages reviennent même à la vie.
Si ma vie était un roman qu’on lisait à l’envers, rien ne changerait. Aujourd’hui est pareil à hier, demain sera pareil à aujourd’hui. Dans Le Livre de Maddy, tous les chapitres se ressembleraient.

Ce livre est très touchant, le sujet peu commun. On voit la vie à travers les yeux d’une jeune fille qui veut vivre, mais veut également prendre le risque de mourir pour pouvoir vivre. L’histoire semble déterminée dès le début, prévisible : Maddy tombe amoureuse, se lance à corps perdu dans la vie, et en paye le prix. Et bien non, Nicola Yoon réussi le tour de force de nous surprendre sur une romance qui semble immuable.

Pour moi, ce livre contient deux parties, et je pense que si vous le lisez, vous n’aurez pas de mal à les trouver. La première partie nous raconte la vie habituelle de Maddy, sa rencontre avec Olly et les changements qui se passent en elle. La deuxième est plus brutale, plus haletante. Je dois avouer que passé les 100 premières pages, je n’ai plus lâché ce livre, malgré l’heure tardive. On veut savoir, on doit savoir. On est plein d’espoir, de déception, de stress, de joie, à l’image des sentiments de Maddy. 

Ce livre, plus qu’une romance, est l’histoire de Maddy. A travers ce livre, on se rend compte qu’en plus de rencontrer Olly, elle se rencontre elle-même. Elle, Maddy, et non pas Maddy-la-fille-malade. Elle ose rêver, prendre des risques, qui s’avèreront payants. 

En conclusion : Si ce livre n’est pas un coup de cœur, c’est assurément un très bon livre, sans prise de tête, très bien écrit, dynamique, et qui nous donne une très belle leçon de vie.

Ma note : ★★★★★

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◊ Le film ◊

J’avais décidé de voir le film avant de lire le livre, de peur d’être déçue. Je tiens à attribuer une mention spéciale à Amandla Stenberg, qui joue le rôle de Maddy, pour sa magnifique performance. Elle était juste dans son jeu d’actrice, et elle a su transmettre les sentiments que ressentait Maddy. 

Le film en lui-même est très bien réalisé, pour peu qu’on aime les histoires d’amour un peu dégoulinantes de romance (ce que j’aime, ça tombe bien). Il est plutôt fidèle à l’œuvre écrite, ce qui est, je trouve, assez rare de nos jours. Le livre est un peu moins gnangnan, le film ayant pris le parti de développer la romance plutôt que les changements intérieurs de Maddy. Si on arrive tout de même à la même conclusion, j’ai trouvé le film un peu rapide sur le dénouement, et quelques minutes supplémentaires n’auraient pas été de trop. Le livre nous montre bien le combat qu’à vécu la mère de Maddy depuis 17 ans, le film beaucoup moins. 

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En conclusion, je dirais que j’ai aimé le film, mais que le livre est bien mieux. Cependant, si vous lisez le livre avant, il y a de grandes chances pour que le film ne soit pas une déception, malgré les choix du réalisateur. 

Prochaine lecture : Les Proies, dans le harem de Kadhafi