ALICE 19TH ♦ YUU WATASE
J'inaugure la rubrique mangas, et pour cela je ne vais parler que des séries terminées. Il y en a pas mal, donc attendez-vous à en voir de temps en temps !
de Yuu Watase
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Genre : Manga (Shojo)
Mon édition : Glénat
7 volumes
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Résumé du tome 1 : « Alice est une jeune fille rêveuse mais terriblement renfermée, qui éprouve les plus grandes difficultés à exprimer ses sentiments. Secrètement amoureuse d'un garçon qu'elle voit dans ses cours de tir à l'arc, elle assiste avec tristesse à la déclaration d'amour de sa grande sœur, éprise du même homme, et s'efface en essayant d'oublier sa passion. Comme l'héroïne de Lewis Caroll, elle va pourtant croiser le chemin d'un étrange lapin blanc qui la fera basculer dans le fantastique : ce dernier est perdu au beau milieu d'une route fréquentée, et Alice n'hésite pas une seule seconde pour voler à son secours, au risque de se faire écraser. Elle apprendra plus tard, de la bouche du lapin ayant pris forme humaine, qu'elle est un Maître du Lotis, capable de contrôler le pouvoir magique de certains mots sacrés. Et que le premier d'entre eux, le courage, vient de lui ouvrir les portes d'un monde fantastique... »
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Mon avis :
Si vous ne le savez pas encore, je suis fan des réécritures de contes. Là, forcément, j’ai été intriguée par le titre, et le fait qu’à première vue, il y a pas mal d’éléments d’Alice au Pays des Merveilles. J’ai lu pour la première fois cette série lorsque j’avais 13 ans, ou quelque chose comme ça, et depuis je la relie régulièrement.
Alice est une jeune fille introvertie, mais vraiment introvertie. Elle vit dans l’ombre de sa sœur depuis toujours, moins jolie, moins intelligente, moins sportive, moins intéressante. Elle est connue pour être « La sœur de Mayura », et beaucoup ne connaissent même pas son prénom. C’est une jeune fille mal dans sa peau. Si la situation ne lui convient pas, elle cherche néanmoins à l’améliorer, avec l’aide de sa sœur. Mais voilà, drame, elles sont amoureuses du même garçon, Kyô. Scénario plutôt basique, j’en conviens.
L’originalité de ce manga vient du fait qu’Alice maitrise un pouvoir (non, ce n’est pas ça l’originalité…), le pouvoir des mots (hourra !). Certains mots, dis avec le cœur, peuvent détruire ou sauver une personne. Les Maaram Master utilisent ce pouvoir pour semer la souffrance dans le cœur des gens, les Lotis Master pour apaiser les souffrances. Et tout ce joyeux monde se bat dans le monde réel, mais surtout dans l’Inner Heart, monde parallèle que vous découvrirez en lisant ce manga ! C’est ce pouvoir qui sera à l’origine de la « tragédie » qui touchera Alice et sa famille.
Si par moment ce manga est un peu cucu, il reste néanmoins un manga plutôt sombre, qui m’avait choqué la première fois que je l’ai lu (bon, il m’en faut pas beaucoup, mais mes copines étaient dans le même état que moi, ça compte non ?). L’humour est présent, les personnages sont tous attachants, soit par leur personnalité, soit par leur histoire, leur passé, mais la totalité de l’œuvre est sombre. Chaque tome nous plonge un peu plus dans les ténèbres, ce qui diffère des shojo habituels.
Pour résumer la personnalité de ses protagonistes, Yuu Watase a sélectionné les phrases qu’elle trouve les plus représentatives :
ALICE : « Je voudrais tellement avoir du courage… »
KYÔ : « Tes paroles me vont droit au cœur. »
MAYURA : « Je ne te céderai pas Kyô. En aucun cas. »
FREY : « Pourquoi ne partagerais-tu pas plutôt l’amour que je t’offre ? »
CHRIS : « Chaque être humain vient au monde avec une mission à accomplir. »
BILLY : « Cela prouve que tu étais vraiment son ami. »
MEI-LIN : « Tout le monde devrait avoir de la compassion. »
NYOZEKA : « On se reverra ! »
Il y a donc quand même pas mal de protagonistes, et autant personnalités différentes. J’aime beaucoup Yuu Watase (basiquement, je pense que j’ai tous ses mangas parus en France…), mais il faut reconnaitre que la base de ses séries est souvent la même : une héroïne (ou un héros dans le cas de Arata), un garçon mignon, une histoire d’amour au milieu du chaos total, un nombre incalculable d’obstacles pour qu’elle se concrétise, et un méchant (voire plusieurs) qui devient gentil. Ce qui fait la force de ses mangas, c’est l’univers, et l’histoire qu’elle tisse autour, en dehors de la romance. J’en parlerai plus en détail lorsque je présenterai les deux séries Fushigi Yugi.
La moral de Alice 19th est plutôt pas mal, surtout quand on est encore dans l’âge ingrat du début de l’adolescence : les mots ont un pouvoir. Ils peuvent blesser, bien plus qu’on ne le pense, mais aussi rendre la vie bien plus belle. Une évidence qui ne semble pas l’être pour certains ados, et c’est bien dommage !
En conclusion : Définitivement dans mon top 10. Même si ce n’est pas un coup de cœur, j’ai adoré cette série, et malgré le temps qui passe, je la trouve toujours aussi bien !
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