WILDER GIRLS ♦ RORY POWER

Wilder Girls

de Rory Power

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Genres : Horreur, Young Adult, LGBTQ+

Mon édition : Robert Laffont (Collection R)

450 pages

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Résumé : «Une île sauvage, trois amies inséparables, une descente aux enfers.

Voilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.

D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.

Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.

Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout…»

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Mon avis :

Wilder Girls, c’est l’histoire un peu inattendue de trois jeunes filles condamnées à mourir par la Tox, une maladie qui provoque des déformations physiques et psychologiques chez les personnes infectées. Mises en quarantaine depuis deux ans avec toute leur école, elles espèrent encore voir arriver le jour où un remède leur sera apporté, et où elles pourront retrouver une vie “normale”.

Je n’ai pas l’habitude de lire des romans d’horreur, et je me suis lancée dans celui-ci sans savoir que c’en serait un. Au final, c’est une bonne surprise. On est directement plongé dans le récit de Hetty, son quotidien avec les autres jeunes filles, la maladie qui la ronge, ses attentes et ses craintes. Dès le début, on sait que la Tox est quelque chose que personne ne comprend, que les effets sont imprévisibles et varient d’une personne à l’autre, et que globalement, personne n’y survit bien longtemps. Il s’en dégage une certaine tension, un sentiment d’urgence, puisque Hetty comme ses amies sont parmis les plus vieilles de l’école, et leurs crises sont de plus en plus violentes. 

Ce que je cherchais, ce que je voulais. Tout ça n'a plus d'importance. On est ici pour le restant de nos jours et le restant de nos jours, c'est maintenant.

J’ai eu un peu de mal à accrocher au début de ce livre, du fait de la première personne, mais surtout du langage utilisé. Dans ce livre, les personnages ne prennent pas de pincettes, et ça se ressent. 

Ce qui est également très déroutant, c’est le fait que les personnages sont tous plus ou moins détestables, grandes gueules, et ont un comportement très souvent à la limite de l’acceptable. Les conditions l’exigent, mais il est vrai que ce côté m’a tenu à distance de ce livre, m’empêchant de plonger pleinement dedans. 

Pour ceux qui se le demande, ce livre est définitivement féministe et queer. Les personnages, toutes des jeunes filles, sont déterminées à survivre, indépendantes, complexes, et très lucides sur leur condition. Une très belle réussite à mon sens. 

En revanche, la fin risque de ne pas vous plaire, surtout si vous vous attendez à une suite. Je vous le dis tout de suite, c’est un one shot, donc toute frustration ressentie en lisant la dernière ligne ne disparaîtra pas de sitôt. Et vous serez frustré, je vous le garanti !

Représentation : Personnage principal queer

Trigger Warning : Sang, violence, mort, mutations physiques

En conclusion : Un très bon one shot, qui donne la chair de poule mais indéniablement féministe et queer !

Ma note : ★★★★

Prochaine lecture : Les Arcanes d’Hemera 2