JE VOULAIS RETROUVER MA MERE ♦ LION ♦ SAROO BRIERLEY

Je vais diviser cette chronique en deux, une partie pour le livre, et l’autre pour le film adapté du livre.

◊ Le livre ◊



Je voulais retrouver ma mère / Lion
de Saroo Brierley

Genre : (Auto)Biographie
Mon édition : City Edition (2017, nouvelle couverture)
256 pages



Résumé : « C’est un jour comme un autre dans la vie de Saroo. Le garçon, âgé de cinq ans, est dans une gare du fin fond de l’Inde en train de ramasser quelques pièces lorsqu’il monte dans un train à quai.
Le lendemain, Saroo se réveille à Calcutta. Dans l’immense ville, il est complètement seul, sans aucun papier. Il est recueilli par un orphelinat où, quelques mois plus tard, un couple d’Australiens va l’adopter.
Saroo grandit, mais, depuis l’Australie, il pense toujours à sa famille biologique. Pendant 25 ans, il scrute les rues et les villages indiens sur Internet, à la recherche d’images familières. Et là, le miracle se produit… L’orphelin va alors se lancer dans un long voyage pour enfin retrouver sa mère et rentrer à la maison. »

♦ ♦ ♦ ♦ ♦

Mon avis :
Etant donné que ce livre est une biographie, commenter les personnages ne me semble pas très approprié. La chronique sera donc un peu plus courte que les autres.

L’histoire de Saroo est très touchante, on ne peut qu’imaginer ce que ressent ce petit garçon de 5 ans perdu dans la jungle qu’est la gare, et la ville, de Calcutta. Sa volonté et son instinct le mèneront jusqu’à l’orphelinat, et surtout jusqu’à Mme Sood, qui lui sauvera probablement la vie. Il sera alors adopté par un couple sans enfants vivant en Tasmanie, les Brierley. Quelques années après son adoption, il sera rejoint par Mantosh, son frère adoptif.
Il grandira comme un Australien, tout en conservant la plupart de ses souvenirs d’enfance. Ne connaissant pas le nom de sa ville natale, il voit comme une évidence le fait que jamais, il ne retrouvera sa famille. Jusqu’au jour où, 20 ans plus tard, il découvre Google Map et sa vue aérienne. Pendant de longues années, armé de ses souvenirs et d’Internet, il cherchera méticuleusement sa ville natale. Sa quête est éprouvante pour lui, mais aussi pour nous qui lisons. Et bien entendu, si vous avez lu le résumé, la première de couverture, ou vu le film, vous savez qu’il finit par la retrouver. Il décide alors de se rendre sur place pour retrouver sa mère, sa sœur, et ses deux frères.
Voilà vingt-cinq ans que je pense à ce jour. J'ai grandi à l'autre bout du monde, avec un nouveau nom, dans une nouvelle famille, en me demandant si je reverrais un jour ma mère, mes frères et ma sœur. Et me voici aujourd'hui devant une porte, au coin d'un bâtiment délabré, dans un quartier pauvre d'une petite ville poussiéreuse de l'Inde centrale ; le lieu où j'ai passé mon enfance.
Cette histoire est incroyable quand on sait qu’elle est vraie. Les retrouvailles sont bouleversantes. Saroo, qui n’est pas écrivain de profession, raconte à la perfection sa vie et celle des personnes qui l’entourent, dans un style qui permet au lecteur de vivre les événements avec lui. J’ai ri et pleuré tout au long de ce livre, Saroo manipulant les mots à sa guise pour nous transmettre ses émotions de manière juste et honnête.

J’ai beaucoup apprécié de voir ce qui se passe après les retrouvailles. Pendant environ 50 pages, on voit l’après, les décisions prisent par Saroo pour sa famille indienne, les retombées médiatiques, comment sa vie est irrémédiablement changée.

Ce livre nous fait voyager, nous fait réfléchir aux conditions de vie en Inde, et dans les pays peu développés, mais également sur notre mode de vie, très centré autour de nous et notre cercle proche. Le style d’écriture est simple pour permettre à tous de s’identifier, de ressentir, et de vivre ce qu’il a vécu.


La seule déception que j’ai eue en lisant ce livre, ne vient pas du récit, mais de l’édition. Ou plutôt de la réédition. Après la sortie du film nommé « Lion », le livre, qui s’appelait au départ « Je voulais retrouver ma mère » et qui arborait sur la couverture la photo de Saroo enfant, arrivant pour la première fois en Tasmanie, juste avant de rencontrer les Brierley, a été renommé en « Lion » et présente maintenant l’affiche du film pour couverture. Ce détail pourrait ne pas avoir d’importance, si ce n’est cet extrait tiré du livre :

J’ai essayé de sourire une fois en les voyant, les yeux baissés sur l’ultime morceau de ma précieuse barre chocolatée. (La photo en couverture de ce livre a été prise au moment où j’entre dans la pièce ; on aperçoit d’ailleurs la barre chocolatée dans ma main.)

Oui, ce n’est qu’un détail, mais un détail qui m’a profondément frustrée, d’autant que la première édition (photo ci-contre) est difficile à trouver. J’ai été déçue de voir que le marketing avait pris à ce point le pas sur le contenu du livre. Je préfère avoir une photo authentique plutôt que l’affiche du film personnellement. Un petit bandeau amovible autour du livre aurait été préférable je trouve.

En conclusion : Énorme coup de cœur pour ce livre, qui nous fait voyager et réfléchir. Il peut toucher, sans aucun doute, tous les types de lecteurs.


Ma note : ★★★★★

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◊ Le film ◊

J’ai vu le film deux fois avant de lire le livre, et je ne le regrette pas. L’adaptation est dans l’ensemble très fidèle au livre, même si ce premier se termine après les retrouvailles. Le casting 5 étoiles permet d’avoir un film de qualité, et j’aimerai donner une mention spéciale à Sunny Pawar (Saroo enfant), qui joue merveilleusement bien. Il est attachant, touchant, pas une seule fois on ne doute de son jeu d’acteur, même dans les scènes difficiles.
Ce film est une réussite, une très bonne adaptation, à revoir maintenant que j’ai lu le livre.


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Si je devais vous donner un conseil, ce serait de commencer par… ce qui vous plait ! Le livre ou le film, il y a peu de chance d’être déçu, quel que soit l’ordre que vous choisirez !

Prochaine lecture : Birth Marked #2 Bannie

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